« J’ai grandi avec un profond respect pour la nature. J’ai appris dès le plus jeune âge à respecter les ressources naturelles et la biodiversité », a déclaré Marcos Uzquiano Howard, garde forestier bolivien et défenseur de la forêt amazonienne. Élevé dans la forêt du nord de la Bolivie et bercé par le savoir de ses ancêtres, il a fait de cet héritage un mode de vie : protéger la terre, la biodiversité et les personnes qui l’habitent. Malheureusement, son engagement lui a valu d’être victime de harcèlement institutionnel, de licenciement arbitraire et de menaces. Dans le cadre de son travail en Bolivie, le Bureau du HCDH pour l’Amérique du Sud surveille en permanence la situation des défenseurs des droits humains, en particulier ceux qui travaillent sur les questions environnementales et dans les territoires autochtones.
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Près de quatre ans après sa création par l’Assemblée générale, l’Instance permanente pour les personnes d’ascendance africaine, qui sert d’organe consultatif auprès du Conseil des droits de l’homme, de mécanisme de consultation pour les personnes d’ascendance africaine et de dispositif œuvrant à l’amélioration de la sécurité, de la qualité de vie et des moyens de subsistance de ces derniers, a tenu sa quatrième session à New York du 14 au 17 avril 2025. Le thème principal de la session était « L’Afrique et les personnes d’ascendance africaine : unis pour une justice réparatrice à l’ère de l’intelligence artificielle », à l’heure où les appels mondiaux à des réparations face à l’héritage de l’esclavage et du colonialisme revêtent une nouvelle urgence. À l’ère numérique, les inégalités systémiques risquent d’être reproduites à travers la conception, l’utilisation et la réglementation des technologies numériques.
La jungle du Darién, à la frontière entre le Panama et la Colombie, est un labyrinthe de rivières peuplé d’animaux sauvages et où la chaleur humide et oppressante enveloppe tout. Il s’agit d’une voie de transit et de destination pour les migrants et les demandeurs d’asile. Afin de mieux comprendre ce qui se passe sur cette route migratoire, le HCDH, en collaboration avec les bureaux de médiation du Panama et du Costa Rica, ont lancé et mis en œuvre un outil technique de suivi et d’analyse des violations des droits humains subies par les migrants en transit au Panama. Cet outil est devenu indispensable pour la collecte de données et l’élaboration de mesures efficaces en réponse aux risques et aux violations que subissent les migrants.
De jeunes militants mènent la lutte contre les déchets toxiques et les menaces climatiques, réclamant la justice environnementale et des solutions durables pour protéger les communautés et les droits humains.
« La confiance des gens qui veulent que la vérité éclate, qui veulent témoigner et qui veulent que les choses changent dans ma région... Ce sont eux qui m’ont donné la force de faire ce travail ». Manuel Calloquispe Flores travaille comme journaliste depuis 15 ans et enquête depuis plus de 10 ans sur l’exploitation illégale de l’or à La Pampa, dans la région amazonienne du sud-est de Madre de Dios, au Pérou. L’exploitation minière n’est pas autorisée dans la région en raison de ses effets néfastes sur la préservation. Depuis 2011, entre cinq et quinze hectares de terres sont déboisés chaque jour et plus de 600 tonnes de mercure ont été déversées dans le sol pour extraire de l’or.
Dans les années 1970, le Bajo Aguán fut l’épicentre de la réforme agraire au Honduras. Des centaines de familles ont été déplacées du sud et de l’ouest du pays vers ces terres fertiles, dans le cadre d’un processus de migration induite, poussées par la promesse d’une vie digne. La population rurale, y compris les paysans et les travailleurs agricoles, est souvent confrontée à la discrimination systématique et à de nombreux problèmes liés aux droits humains. Depuis 2022, le HCDH fournit un soutien technique, recense les violations, aide les procureurs et accompagne les procédures judiciaires en tant qu’observateur international. Il a également contribué à la signature de l’accord du 22 février 2022 entre le Gouvernement et les organisations paysannes.
Maryam a été contrainte d'enregistrer un message pour ses parents alors qu'elle était détenue et qu'elle risquait d'être exécutée pour avoir protesté contre la discrimination systémique à l'encontre des femmes et des jeunes filles en République islamique d'Iran. Malgré sa peur, elle a exprimé sa détermination, affirmant qu'elle mourrait dans un but précis. Deux ans et demi après le début des manifestations, les femmes et les filles en Iran sont toujours victimes de graves persécutions. Un récent rapport des Nations Unies sur les droits humains confirme que les autorités iraniennes appliquent de nouvelles restrictions aux droits et intensifient la répression à l'encontre des partisans du mouvement « Femme, vie, liberté ». Le a été récemment présenté au à Genève.
Pendant des décennies, les gouvernements ont adopté une approche largement punitive pour contrôler les stupéfiants. Les experts des Nations Unies estiment que les résultats obtenus ont été catastrophiques et dénoncent de nombreuses conséquences néfastes. Toutefois, d’importants progrès ont été réalisés ces dernières années. Des Philippines au Ghana, en passant par le Pakistan et la Colombie, plusieurs pays adoptent actuellement des politiques qui s’éloignent des mesures punitives et de la criminalisation pour adopter une approche plus humaine et plus efficace, axée sur la santé publique, la dignité et les droits humains.
Sanela Bešić et Irma Velásquez Nimatuj sont toutes deux nées dans des communautés qui ont longtemps été confrontées à un racisme structurel et institutionnel : la première en tant que femme rom en Bosnie-Herzégovine, et la deuxième en tant que femme maya k'iche' au Guatemala. Bien que leurs situations soient très différentes, leur expérience de la discrimination raciale est similaire. Alors que la communauté mondiale célèbre le , les inégalités raciales persistent et affectent la vie de nombreuses personnes à travers le monde.
Hawa Ba est reporter pour Initiatives New, un site en ligne créé en 2017 qui se concentre sur les droits humains et les questions sociales, et membre du réseau des journalistes mauritaniens sur les violences faites aux femmes et aux filles.
Avec à leurs côtés le bureau du HCDH, les habitants de Temacapulín se sont mobilisés pour modifier un projet de barrage qui aurait inondé leur ville.
« Nous nous battons, car nous voulons que la prochaine génération puisse bénéficier des opportunités dont nous avons manqué », a déclaré Mabel Robledo, une dirigeante garifuna qui a reçu des menaces de mort pour son action militante au Honduras. Les Garifunas, une communauté afroautochtone qui compte entre 50 000 et 100 000 personnes à travers le pays, vivent le long de la côte caraïbe et dépendent de la pêche artisanale et de l’agriculture de subsistance. Ils sont profondément liés à leurs terres, qui sont au cœur de leur mode de vie. Depuis des décennies, ils se battent pour l’attribution de titres de propriété sur leurs territoires ancestraux et la protection de leurs ressources naturelles.
Organisé à Genève, en Suisse, par la CEDI (Convention against Enforced Disappearances Initiative), le et le , le premier Congrès mondial sur les disparitions forcées a rassemblé 720 participants de plus de 120 pays et 1 392 personnes en ligne. Cet événement, qui a réuni principalement des proches de personnes disparues, a permis à ces derniers de partager des expériences, des enjeux et les meilleures pratiques dans ce domaine. Il a également marqué une étape cruciale dans l’élaboration d’une démarche collective en faveur de la justice, de la vérité, des réparations et de la prévention de futures disparitions.
Les personnes en situation de déplacement peuvent être victimes de nombreuses violations des droits humains, notamment le refus de leurs droits civils et politiques ainsi que de leurs droits économiques, sociaux et culturels, y compris l’accès au travail, à la santé, au logement et à l’éducation. Ces violations sont souvent motivées par des lois discriminatoires, ainsi que des préjugés et une xénophobie profondément enracinés. Malheureusement, lorsque les personnes parviennent à se rendre dans un autre pays, ces attitudes et traitements discriminatoires perdurent souvent. Le HCDH veut être porteur d’un message qui, au lieu de dénigrer, célèbre la solidarité, la bienveillance et les liens humains fondamentaux qui unissent toutes nos communautés. il a ainsi décidé de collaborer avec Magda Castría, illustratrice féministe et graphiste originaire d’Argentine, pour créer un recueil d’illustrations autour de l’espoir.
C’est pendant les périodes de confinement dues à la COVID-19 que Shanley Clémot McLaren s’est rendu compte de la montée du sexisme et du harcèlement en ligne à l’égard des femmes sur les médias sociaux et les plateformes de messagerie instantanée. Shanley et d’autres jeunes militantes ont décidé de lancer #StopFisha, une plateforme dédiée à la lutte contre les atteintes sexuelles fondées sur l’image et les violences en ligne fondées sur le genre. Depuis, le travail mené par #StopFisha a conduit à la fermeture de milliers de comptes et a contribué à l’adoption de lois en France pour lutter contre la violence en ligne fondée sur le genre et facilitée par les technologies, dont la sextorsion et les atteintes sexuelles par vidéo hypertruquée (« deepfake »), et a influencé les politiques au niveau européen et international.