Il n¡¯y a pas de sant¨¦ sans sant¨¦ mentale." - Le Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral Ant¨®nio Guterres
La est de plus en plus reconnue comme un droit humain universel et un fondement essentiel du d¨¦veloppement humain. Pourtant, partout dans le monde, des millions de personnes n'ont toujours pas acc¨¨s ¨¤ l'aide dont elles ont besoin, frein¨¦es par la stigmatisation, la discrimination et les obstacles structurels qui les emp¨ºchent de b¨¦n¨¦ficier de soins. Ces lacunes nuisent non seulement au bien-¨ºtre individuel, mais aussi ¨¤ la coh¨¦sion sociale et au progr¨¨s ¨¦conomique, faisant de la sant¨¦ mentale un d¨¦fi qui touche tous les aspects de la vie.
Relever ce d¨¦fi n¨¦cessite une volont¨¦ collective : lutter contre la stigmatisation, renforcer la pr¨¦vention et le traitement, et veiller ¨¤ ce que la r¨¦silience et le r¨¦tablissement soient ¨¤ la port¨¦e de tous. L'avenir de la sant¨¦ mondiale, de l'¨¦galit¨¦ et du d¨¦veloppement durable d¨¦pend de la g¨¦n¨¦ralisation effective du bien-¨ºtre mental.
Il est essentiel d'assurer la sant¨¦ mentale de tous pour faire progresser la sant¨¦ publique, soutenir le d¨¦veloppement socio-¨¦conomique et respecter les droits humains. Cet objectif s'inscrit dans l'engagement des Nations Unies en faveur de la couverture sanitaire universelle et du Programme de d¨¦veloppement durable ¨¤ l'horizon 2030, qui englobe l'¨¦quit¨¦, la dignit¨¦ et l'inclusion.
Qu'est-ce que la sant¨¦ mentale ?
L' comme ? un ¨¦tat de bien-¨ºtre mental qui nous permet d¡¯affronter les sources de stress de la vie, de r¨¦aliser notre potentiel, de bien apprendre et de bien travailler, et de contribuer ¨¤ la vie de la communaut¨¦ ?.
Elle existe sur un spectre allant d¡¯un fonctionnement optimal ¨¤ une d¨¦tresse profonde, et est v¨¦cue diff¨¦remment par chaque personne. Des risques tels que la g¨¦n¨¦tique, la consommation de substances psychoactives, la pauvret¨¦, la violence et les in¨¦galit¨¦s peuvent nuire au bien-¨ºtre, en particulier pendant les ¨¦tapes sensibles comme l'enfance.
? l¡¯inverse, des facteurs de protection se manifestent tout au long de notre vie et viennent renforcer notre r¨¦silience. Parmi ces facteurs figurent notamment des comp¨¦tences et attributs individuels d¡¯ordre social et ¨¦motionnel, mais aussi des interactions sociales positives, une ¨¦ducation de qualit¨¦, un travail d¨¦cent, un quartier s?r et une coh¨¦sion communautaire.
Les Troubles mentaux
sont des perturbations cliniquement significatives de la pens¨¦e, des ¨¦motions ou du comportement qui interf¨¨rent avec la vie quotidienne et le bien-¨ºtre. Ils figurent parmi les principales causes d'invalidit¨¦ dans le monde et touchent des personnes de tous ?ges, sexes et origines culturelles. Selon l'OMS, ils r¨¦sultent d'une interaction complexe entre des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux.
- La d¨¦pression est l'un des troubles les plus courants. Elle se caract¨¦rise par une tristesse persistante, un sentiment de d¨¦sespoir et une perte d'int¨¦r¨ºt, ce qui entra?ne souvent des difficult¨¦s au travail, dans les ¨¦tudes et dans les relations interpersonnelles.
- Les troubles anxieux se traduisent par une peur et une inqui¨¦tude excessives qui peuvent devenir chroniques, accompagn¨¦es de sympt?mes physiques tels qu'une acc¨¦l¨¦ration du rythme cardiaque ou des difficult¨¦s respiratoires.
- Le trouble bipolaire combine des ¨¦pisodes de d¨¦pression et des p¨¦riodes d'euphorie et d'hyperactivit¨¦, qui peuvent perturber la prise de d¨¦cision et la stabilit¨¦ dans la vie quotidienne.
- Le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) survient souvent ¨¤ la suite d'exp¨¦riences de violence, de catastrophe ou de conflit. Les flashbacks, les cauchemars et une vigilance accrue en sont des caract¨¦ristiques courantes.
- La schizophr¨¦nie et d'autres psychoses d¨¦forment la perception de la r¨¦alit¨¦, entra?nant des hallucinations, des d¨¦lires et une pens¨¦e d¨¦sorganis¨¦e. Elles n¨¦cessitent souvent un soutien m¨¦dical et social soutenu.
- Les troubles alimentaires tels que l'anorexie et la boulimie impliquent des comportements alimentaires et une image corporelle perturb¨¦s, et sont associ¨¦s ¨¤ des risques graves pour la sant¨¦.
- Les troubles neurod¨¦veloppementaux, notamment les troubles du spectre autistique (TSA) et les troubles d¨¦ficitaires de l'attention avec hyperactivit¨¦ (TDAH), affectent l'apprentissage, la communication et les interactions sociales d¨¨s l'enfance.
Bien que chaque trouble pr¨¦sente des d¨¦fis distincts, tous peuvent s¨¦rieusement nuire ¨¤ la qualit¨¦ de vie et ¨¤ la participation ¨¤ la soci¨¦t¨¦.
Les obstacles aux soins
Il existe des traitements psychologiques et m¨¦dicaux efficaces, mais la plupart des personnes atteintes de troubles mentaux ne re?oivent pas les soins appropri¨¦s. Parmi les obstacles figurent le manque de ressources des syst¨¨mes de sant¨¦, la stigmatisation, la discrimination et les violations des droits humains. Les facteurs de risque tels que la pauvret¨¦, la violence, les in¨¦galit¨¦s et le handicap augmentent la vuln¨¦rabilit¨¦, tandis que les facteurs de protection comprennent de solides comp¨¦tences ¨¦motionnelles, des relations de soutien et l'acc¨¨s ¨¤ l'¨¦ducation et ¨¤ la participation sociale.
Pour combler le d¨¦ficit mondial en mati¨¨re de traitement, il est n¨¦cessaire de renforcer les syst¨¨mes de sant¨¦ et les soins communautaires, d'am¨¦liorer la pr¨¦vention et l'intervention pr¨¦coce, et d'¨¦largir l'acc¨¨s ¨¤ l'aide dans les domaines de l'¨¦ducation, de l'emploi et du logement.
Populations vuln¨¦rables et ¨¤ haut risque
Les enfants et adolescents
sont des ¨¦tapes cruciales pour la sant¨¦ mentale, marqu¨¦es par un d¨¦veloppement rapide du cerveau et l'acquisition de comp¨¦tences cognitives et socio-¨¦motionnelles qui fa?onnent le bien-¨ºtre futur et la vie adulte. La qualit¨¦ des environnements pr¨¦coces ¡ª foyers, ¨¦coles, communaut¨¦s et, de plus en plus, espaces num¨¦riques ¡ª a un impact profond. Les exp¨¦riences n¨¦gatives telles que la pauvret¨¦, la violence, le harc¨¨lement ou la maladie mentale des parents augmentent la vuln¨¦rabilit¨¦, tandis que les environnements favorables et s?rs contribuent ¨¤ renforcer la r¨¦silience.
? l'¨¦chelle mondiale, environ 8 % des enfants et 15 % des adolescents souffrent d'un trouble mental, mais la plupart ne re?oivent pas les soins n¨¦cessaires. La d¨¦pression, l'anxi¨¦t¨¦ et les troubles du comportement figurent parmi les principales causes de maladie et d'invalidit¨¦ dans ces groupes d'?ge, tandis que des troubles tels que les troubles du d¨¦veloppement, l'¨¦pilepsie et les troubles alimentaires ont ¨¦galement un impact significatif sur la sant¨¦. est la troisi¨¨me cause de d¨¦c¨¨s chez les jeunes ?g¨¦s de 15 ¨¤ 29 ans. Sans soutien opportun, les probl¨¨mes de sant¨¦ mentale survenant t?t dans la vie se prolongent souvent ¨¤ l'?ge adulte, limitant l'¨¦ducation, l'emploi et les opportunit¨¦s de vie en g¨¦n¨¦ral.
Les adolescents sont confront¨¦s ¨¤ des d¨¦fis li¨¦s ¨¤ la recherche d'identit¨¦, ¨¤ la pression des pairs et au passage ¨¤ l'?ge adulte. Les facteurs de risque comprennent la violence, la discrimination, l'exclusion sociale, la pauvret¨¦ et les comportements n¨¦fastes tels que la consommation de substances psychoactives. Les facteurs de protection ¡ª familles stables, ¨¦coles s?res, r¨¦seaux de pairs positifs et possibilit¨¦s de d¨¦velopper des capacit¨¦s d'adaptation ¡ª sont essentiels pour r¨¦duire les risques.
La promotion et la protection de la sant¨¦ mentale pendant ces ann¨¦es formatrices n¨¦cessitent une pr¨¦vention, un d¨¦pistage pr¨¦coce et des soins accessibles et fond¨¦s sur les droits. Parmi les interventions efficaces figurent les programmes scolaires et communautaires qui renforcent la r¨¦silience, r¨¦duisent la stigmatisation et cr¨¦ent des environnements favorables. Les approches non institutionnelles et le soutien psychosocial sont particuli¨¨rement importants pour prot¨¦ger les droits et le bien-¨ºtre des jeunes.
L'OMS, en collaboration avec des partenaires tels que l'UNICEF, aide les pays ¨¤ d¨¦velopper la promotion et les services de sant¨¦ mentale gr?ce ¨¤ des initiatives telles que la ? ? et un . Ces cadres aident les gouvernements et les communaut¨¦s ¨¤ faire face aux risques, ¨¤ am¨¦liorer l'acc¨¨s ¨¤ des soins fond¨¦s sur des donn¨¦es probantes et ¨¤ garantir que les enfants et les adolescents b¨¦n¨¦ficient d'un soutien leur permettant de devenir des adultes en bonne sant¨¦ et r¨¦silients.
Les femmes et les survivantes de violences sexuelles
sont expos¨¦es ¨¤ des risques nettement plus ¨¦lev¨¦s de d¨¦pression, d'anxi¨¦t¨¦, de toxicomanie et de syndrome de stress post-traumatique (SSPT). L'OMS identifie le SSPT comme l'une des cons¨¦quences les plus courantes des violences sexuelles et des traumatismes li¨¦s aux conflits. Les survivantes peuvent revivre leurs exp¨¦riences ¨¤ travers des flashbacks ou des cauchemars, ¨¦viter tout ce qui leur rappelle les violences subies ou vivre dans un ¨¦tat constant de peur et de vigilance. Ces r¨¦actions peuvent persister longtemps apr¨¨s l'¨¦v¨¦nement, limitant le fonctionnement quotidien et les possibilit¨¦s de r¨¦tablissement.
, la violence sexuelle est fr¨¦quemment utilis¨¦e comme tactique de guerre. Les femmes r¨¦fugi¨¦es et d¨¦plac¨¦es sont particuli¨¨rement vuln¨¦rables, car elles ont souvent un acc¨¨s minimal ¨¤ une aide m¨¦dicale ou psychologique. Au-del¨¤ de la violence elle-m¨ºme, les victimes sont confront¨¦es ¨¤ la stigmatisation et ¨¤ la discrimination au sein de leur communaut¨¦, ¨¤ des syst¨¨mes juridiques qui peuvent ne pas les prot¨¦ger et ¨¤ des barri¨¨res culturelles qui les dissuadent de demander de l'aide. Ces conditions poussent beaucoup d'entre elles ¨¤ souffrir en silence, ce qui aggrave encore leur traumatisme.
Pour traiter la sant¨¦ mentale des survivantes, il ne suffit pas d'un traitement clinique. Il faut cr¨¦er des espaces s?rs o¨´ les femmes sont ¨¦cout¨¦es et soutenues, renforcer les cadres juridiques et promouvoir l'autonomisation sociale et ¨¦conomique des femmes. Ces mesures contribuent ¨¤ briser le cycle du traumatisme et de l'exclusion, tout en favorisant la dignit¨¦, la r¨¦silience et la justice.
Les personnes ?g¨¦es
contribuent ¨¤ la soci¨¦t¨¦ en tant que membres de leur famille et de leur communaut¨¦, et beaucoup d'entre elles sont b¨¦n¨¦voles ou exercent une activit¨¦ professionnelle. Si la plupart sont en bonne sant¨¦, beaucoup sont expos¨¦es ¨¤ des risques de troubles mentaux tels que la d¨¦pression et les troubles anxieux.
La sant¨¦ mentale des personnes ?g¨¦es est influenc¨¦e par les effets cumul¨¦s des exp¨¦riences pass¨¦es et des facteurs de stress sp¨¦cifiques li¨¦s au vieillissement, tels que le deuil ou la perte de sens ¨¤ la vie. Les principaux facteurs de risque pour les troubles mentaux sont l'isolement social, l'?gisme et la maltraitance. En outre, les personnes atteintes de maladies chroniques ou de troubles neurologiques, ou celles qui sont aidantes, courent un risque accru de d¨¦tresse psychologique en raison de responsabilit¨¦s ¨¦crasantes et d'un acc¨¨s limit¨¦ ¨¤ des services de qualit¨¦.
Les strat¨¦gies de pr¨¦vention et de promotion de la sant¨¦ mentale chez les personnes ?g¨¦es mettent l'accent sur le soutien au vieillissement en bonne sant¨¦. Cela signifie cr¨¦er des environnements physiques et sociaux qui favorisent le bien-¨ºtre et permettent aux personnes de faire ce qui est important pour elles, malgr¨¦ la perte de certaines capacit¨¦s.
La sant¨¦ mentale dans les situations d'urgence
Chaque ann¨¦e, des millions de personnes sont touch¨¦es par des telles que des conflits arm¨¦s et des catastrophes naturelles. Ces crises perturbent les familles, les moyens de subsistance et les services essentiels, et ont un impact significatif sur la sant¨¦ mentale. Presque toutes les personnes touch¨¦es souffrent de d¨¦tresse psychologique.
Une personne sur cinq (22 %) ayant v¨¦cu une guerre ou un conflit au cours des dix derni¨¨res ann¨¦es souffre de d¨¦pression, d'anxi¨¦t¨¦, de syndrome de stress post-traumatique, de trouble bipolaire ou de schizophr¨¦nie. Les situations d'urgence peuvent aggraver les troubles mentaux et les probl¨¨mes sociaux tels que la pauvret¨¦ et la discrimination. Elles peuvent ¨¦galement contribuer ¨¤ l'apparition de nouveaux probl¨¨mes, tels que la s¨¦paration familiale et la consommation de substances nocives.
expos¨¦s ¨¤ l'adversit¨¦ ont des besoins divers en mati¨¨re de sant¨¦ mentale, qui d¨¦pendent de leur exp¨¦rience dans leur pays d'origine, de leur parcours migratoire, des politiques d'entr¨¦e et d'int¨¦gration de leur pays d'accueil, ainsi que de leurs conditions de vie et de travail.
La sant¨¦ mentale au travail
Les milieux professionnels fa?onnent non seulement les moyens de subsistance, mais aussi le bien-¨ºtre, ce qui les place au c?ur de la sant¨¦ mentale mondiale. On estime que 15 % des adultes en ?ge de travailler souffrent d'un trouble mental ¨¤ un moment donn¨¦. La d¨¦pression et l'anxi¨¦t¨¦ co?teraient chaque ann¨¦e 1 000 milliards de dollars ¨¤ l'¨¦conomie mondiale, principalement en raison de la perte de productivit¨¦. Les personnes atteintes de troubles mentaux graves sont largement exclues du monde du travail, alors que la participation ¨¤ des activit¨¦s ¨¦conomiques est importante pour leur r¨¦tablissement.
L'Organisation mondiale de la ³§²¹²Ô³Ù¨¦ et l'Organisation internationale du travail (OIT) soulignent que les conditions de travail peuvent ¨¤ la fois prot¨¦ger et nuire ¨¤ la sant¨¦ mentale. Les environnements stressants, les charges de travail excessives, le harc¨¨lement moral, le harc¨¨lement sexuel et le manque de soutien sont tous reconnus comme des risques majeurs pour le bien-¨ºtre mental des travailleurs.
Les cadres internationaux, tels que la , reconnaissent la sant¨¦ mentale comme faisant partie int¨¦grante de la s¨¦curit¨¦ au travail, mais de nombreux pays ne disposent toujours pas de programmes nationaux complets de promotion et de pr¨¦vention. La pand¨¦mie de COVID-19 a mis en ¨¦vidence les faiblesses des syst¨¨mes de soutien sur le lieu de travail et soulign¨¦ l'importance d'int¨¦grer la sant¨¦ mentale dans les politiques de sant¨¦ au travail.
Les sur la sant¨¦ mentale au travail marquent un changement important en recommandant, pour la premi¨¨re fois, que les cadres soient form¨¦s pour favoriser des environnements positifs, pr¨¦venir le stress et r¨¦agir de mani¨¨re constructive face aux travailleurs en d¨¦tresse. Elles pr¨¦conisent ¨¦galement des am¨¦nagements permettant aux employ¨¦s souffrant de troubles mentaux de rester ou de retourner au travail dans la dignit¨¦ et avec un soutien.
Ces lignes directrices soulignent que le lieu de travail n'est pas isol¨¦ des questions sociales plus larges. La discrimination, les in¨¦galit¨¦s et la stigmatisation li¨¦es ¨¤ la sant¨¦ mentale se r¨¦percutent souvent sur le lieu de travail, d¨¦courageant les discussions ouvertes et la recherche d'aide. Pour de nombreux travailleurs, en particulier ceux des services de sant¨¦, humanitaires et d'urgence, les pressions professionnelles s'ajoutent ¨¤ l'exposition ¨¤ des traumatismes, ce qui les expose ¨¤ un risque plus ¨¦lev¨¦ d'¨¦puisement professionnel et de d¨¦tresse psychologique.
La r¨¦ponse des Nations Unies
Le syst¨¨me des Nations Unies rel¨¨ve ces d¨¦fis gr?ce ¨¤ des interventions coordonn¨¦es dans les domaines sanitaire, juridique et social :
- L'OMS promeut des soins centr¨¦s sur les survivantes et tenant compte des traumatismes subis, qui pr¨¦servent la dignit¨¦, la confidentialit¨¦ et l'autonomisation.
- L'UNFPA int¨¨gre le soutien psychosocial aux services de sant¨¦ reproductive dans les situations humanitaires, garantissant ainsi que les soins prodigu¨¦s aux survivantes soient complets et comprennent des protections sp¨¦cifiques pour les femmes et les filles.
- ONU-Femmes m¨¨ne une campagne mondiale pour mettre fin ¨¤ la violence ¨¤ l'¨¦gard des femmes, notamment ¨¤ travers des initiatives telles que ? Orange the World ?, qui appellent ¨¤ renforcer les services centr¨¦s sur les survivantes et ¨¤ r¨¦former les politiques.
- L'OIT travaille avec les gouvernements, les employeurs et les travailleurs afin de cr¨¦er des lieux de travail plus s?rs et plus favorables.
Appel ¨¤ l'action : leadership mondial et transformation du syst¨¨me
Les Nations Unies et l'Organisation mondiale de la ³§²¹²Ô³Ù¨¦ appellent ¨¤ une transformation urgente, exhortant les gouvernements et les soci¨¦t¨¦s ¨¤ placer la sant¨¦ mentale au centre des syst¨¨mes de sant¨¦, de l'¨¦ducation, des lieux de travail et des communaut¨¦s. Cela implique de renforcer l'engagement politique et financier, de remodeler les environnements afin que les foyers, les ¨¦coles et les lieux de travail favorisent la r¨¦silience, et de mettre en place des soins communautaires accessibles qui prot¨¨gent les droits et garantissent la dignit¨¦ de tous.
Le r¨¦ponse globale de l'OMS
Tous les ?tats Membres de l'OMS se sont engag¨¦s ¨¤ mettre en ?uvre le , qui vise ¨¤ renforcer le leadership et la gouvernance efficaces en mati¨¨re de sant¨¦ mentale, ¨¤ fournir des soins communautaires complets, int¨¦gr¨¦s et adapt¨¦s, ¨¤ mettre en ?uvre des strat¨¦gies de promotion et de pr¨¦vention, et ¨¤ renforcer les syst¨¨mes d'information, les donn¨¦es factuelles et la recherche.
Pourtant, l' de l'OMS a montr¨¦ que la plupart des pays sont loin d'atteindre les objectifs du plan. Afin d'acc¨¦l¨¦rer les progr¨¨s, l'OMS a publi¨¦ son rapport historique intitul¨¦ , qui invite les pays ¨¤ adopter trois voies de transformation :
- Renforcer la valeur et l'engagement en faveur de la sant¨¦ mentale ¡ª par les gouvernements, les communaut¨¦s et les individus, avec des investissements plus importants dans tous les secteurs.
- Remodeler les environnements ¡ª dans les foyers, les ¨¦coles, les lieux de travail et les communaut¨¦s, afin de mieux prot¨¦ger et promouvoir le bien-¨ºtre mental.
- Renforcer les syst¨¨mes de soins ¡ª en veillant ¨¤ ce que l'ensemble des besoins soient satisfaits gr?ce ¨¤ des services communautaires, abordables et de qualit¨¦.
L'OMS met l'accent sur la protection des droits humains, l'autonomisation des personnes ayant v¨¦cu des exp¨¦riences similaires et l'importance des approches multisectorielles et multipartites. Elle continue de fournir aux gouvernements du monde entier des donn¨¦es, des outils et un soutien technique, y compris dans les contextes humanitaires, afin de favoriser la transformation mondiale des soins de sant¨¦ mentale.
Strat¨¦gie en mati¨¨re de sant¨¦ mentale et de bien-¨ºtre
La strat¨¦gie du syst¨¨me des Nations Unies en mati¨¨re de sant¨¦ mentale et de bien-¨ºtre pour 2024 et au-del¨¤ vise ¨¤ aider les Nations Unies ¨¤ cr¨¦er un environnement de travail propice ¨¤ une bonne sant¨¦ mentale et garantissant un soutien en cas de besoin.
La strat¨¦gie fournit une feuille de route pour la cr¨¦ation d'un environnement de travail inclusif et durable o¨´ la sant¨¦ mentale et le bien-¨ºtre sont int¨¦gr¨¦s dans la culture et les syst¨¨mes organisationnels, o¨´ chacun a sa place, est valoris¨¦, encourag¨¦ et s'¨¦panouit, garantissant ainsi une main-d'?uvre efficace qui tient notre promesse d'un monde meilleur.
Les Nations Unies continuent de plaider en faveur de lieux de travail qui permettent ¨¤ tous les employ¨¦s de participer pleinement, sans stigmatisation ni discrimination. L'un des th¨¨mes de la Journ¨¦e mondiale de la sant¨¦ mentale, ? La sant¨¦ mentale au travail ?, refl¨¦tait cette urgence croissante et appelait ¨¤ une action collective pour faire de la sant¨¦ mentale une priorit¨¦, en tant que pierre angulaire du travail d¨¦cent et du d¨¦veloppement durable.
Faire ce qui compte en p¨¦riode de stress
Un stress excessif peut entra?ner des probl¨¨mes de sant¨¦ physique et mentale. Apprendre ¨¤ g¨¦rer son stress peut aider ¨¤ se sentir moins d¨¦pass¨¦ et favoriser le bien-¨ºtre mental et physique.
est une ressource pratique sur la gestion du stress, con?ue pour aider les personnes ¨¤ faire face ¨¤ l'adversit¨¦. Il pr¨¦sente des techniques simples, fond¨¦es sur des donn¨¦es probantes, qui peuvent ¨ºtre mises en pratique en quelques minutes seulement chaque jour. Le guide peut ¨ºtre utilis¨¦ seul ou avec les exercices audio qui l'accompagnent. Fruit de recherches et de tests approfondis sur le terrain, il s'adresse ¨¤ toute personne souffrant de stress, quel que soit son lieu de r¨¦sidence ou sa situation.
La m¨¦ditation de pleine conscience, qui peut ¨ºtre facilement int¨¦gr¨¦e ¨¤ la routine quotidienne, est une autre option pour r¨¦duire l'anxi¨¦t¨¦ et le stress.
°ä¨¦±ô¨¦²ú°ù²¹³Ù¾±´Ç²Ô²õ li¨¦es
vise ¨¤ sensibiliser le public aux questions de sant¨¦ mentale dans le monde entier et ¨¤ mobiliser les efforts en faveur de la sant¨¦ mentale. Cette journ¨¦e offre ¨¤ toutes les parties prenantes travaillant dans le domaine de la sant¨¦ mentale l'occasion de parler de leur travail et des mesures suppl¨¦mentaires ¨¤ prendre pour que les soins de sant¨¦ mentale deviennent une r¨¦alit¨¦ pour tous ¨¤ travers le monde.
La Journ¨¦e mondiale de la m¨¦ditation (21 d¨¦cembre) met l'accent sur le droit de chacun de jouir du meilleur ¨¦tat de sant¨¦ physique et mentale possible. Cette c¨¦l¨¦bration associe le yoga et la m¨¦ditation comme des approches compl¨¦mentaires de la sant¨¦ et du bien-¨ºtre.